Née Hanna Raniszewska en 1990 à Gdansk, Hania Rani est une pianiste-compositrice et chanteuse. Ses parents l’ont baignée dans un univers musical et cinématographique riche. D’abord concernée par le classique, elle a étudié parallèlement à l’école Feliks Nowowiejski de Gdansk et à l’université Fryderyk Chopin. Elle découvre ensuite le jazz et les musiques électroniques. Elle se produit dans les salles prestigieuses d’Europe : du Funkhaus de Berlin à la Philharmonie nationale de Varsovie, et dans des festivals tels l’Eurosonic aux Pays Bas ou l’Open’er en Pologne. Elle vit à Varsovie et travaille souvent à Berlin.
Hania ferait partie de cette génération de pianistes « néo-classiques », comme Nils Frahm — qui mélangent des techniques de jeu « classiques » avec des influences pop. Mais je ne le vois pas ainsi. Je pense à une incursion qui marque le début d’un envol. À l’instar de Jimmy Hendrix qui nous avait gratifiés de son interprétation d’Hey Joe.
Découvrir Hania par son concert du 28 mars 2021 à Varsovie, pendant le 3e confinement français du Covid, est un choc. En 25 minutes, elle pose un regard inspiré sur ses deux premiers albums, d’emblée hypnotique et généreux. Sa rythmicité et son impressionnant sens des nuances nous laissent sans voix, sans mots. Hania Rani, à 24 ans, est déjà une artiste exceptionnelle.
Discographie :
2018 – Mi
2019 – Esja
2020 – Home